mardi 17 février 2015

Opération du kyste planifiée

Voilà, ce sera lundi 2 mars.
A priori, je n'ai pas à m'inquiéter d'une torsion de l'ovaire, car le kyste d'endométriose est du genre bien scotché à l'ovaire.
Le chirurgien me proposait une date plus lointaine en mars, mais je l'ai supplié pour avoir une place plus tôt. Mi-mars, c'était être passée dans un nouveau cycle et donc aussi décaler un peu plus la prochaine ponction...

mardi 10 février 2015

Et 2 biopsies, 2!

Alors voilà, ça c'est fait. Une part à Montpellier pour le WinTest, résultat dans environ 3 semaines. L'autre part jeudi matin à Barcelone pour l'ERA, résultat dans environ 3 semaines. Patience! Ça a été un peu douloureux, un peu plus que pour MatriceLab, mais forcément, avec 2 biopsies en même temps, il fallait beaucoup plus de prélèvement.

A côté de cela, encore des rebondissements. Alors qu'on avait prévu de partir à Barcelone pendant les vacances de fin février pour y faire notre première ponction, on doit y renoncer. En effet, au cours du mois de janvier, on a vu écho après écho grossir un kyste d'endométriose sur mon ovaire droit. Il est apparu cet automne, identifié comme vraiment endométriosique par IRM début janvier. Mais il n'y avait pas besoin de l'opérer car il n'était pas trop gros. Et puis avec le traitement pour les biopsies, léger pourtant, il s'est mis à grossir, il a doublé de volume, il est devenu plus gros que mon utérus. Bilan: la semaine dernière LA Gynéco m'a averti que là, il fallait vraiment l'enlever avant de penser à une nouvelle ponction. Donc finalement, rendez-vous avec un chirurgien jeudi prochain pour voir ça et programmer une opération.
On ne peut donc jamais être tranquilles!
Evidemment, ça veut dire aussi un mois de repos après l'opération. J'espère donc que le chirurgien pourra m'opérer très très vite.

samedi 7 février 2015

Plus que 8 jours!!!

BAMP participe au concours J'aime mon asso.
Présentation du concours

N'oubliez pas de voter pour BAMP une fois par jour jusqu'au 15 février pour maintenir BAMP en 1re place! https://www.facebook.com/ca.normandie/app_1398651127098154


mardi 3 février 2015

TEC2, vers de nouveaux horizons

Il nous restait un embryon de cette Fiv2 et il n'a rien donné du tout. A vrai dire, il n'y avait que LA Gynéco pour y croire. Nous, nous attendions juste que le résultat arrive pour pouvoir passer à autre chose.
Fin novembre, nous revoyons donc LA Gynéco pour le débriefing : pour elle, clairement les embryons auraient dû s'accrocher et il y a donc un problème qui nous échappe. En même temps, elle ne les a pas fabriqués.

Deux choses à envisager:
  • un décalage de ma fenêtre d'implantation : pour évaluer cela on peut faire un WinTest. Je prends donc rdv avec la biologiste de la clinique pour qu'elle m'explique le protocole. LA Gynéco évoque aussi le test Era à la clinique Ivi à Barcelone. Pour elle, c'est pareil que le WinTest et comme ça nécessite d'aller en Espagne, on préfère le WinTest.
  • nos embryons ont peut-être un pb génétique en se développant: pour cela, on peut faire un Diagnostic génétique Pré-Implantatoire (DPI) mais cela ne peut être fait en France (nous sommes trop vieux et n'avons pas de pb génétique nous-mêmes), il faudra donc aller le faire à Ivi à Barcelone dans le cadre d'une Fiv avec mes ovocytes... Cela soulève plusieurs pb: le coût, très important et totalement à notre charge; la nécessité de se préparer à la possibilité que les embryons aient tous un pb et qu'il n'y ait donc pas de transfert (et aussi que cela voudra dire cesser les Fiv avec nos embryons); et surtout l'organisation pour moi (comment être en arrêt maladie sans être malade et sortir de France sans y être autorisée... et s'il m'arrivait quelque chose?).

On sort de là assez secoués: on avait envisagé plein de choses, mais aller en Espagne pour une Fiv avec nos gamètes, vraiment pas...
La biologiste confirme qu'en effet, sur nos 10 embryons, 4 au moins auraient dû s'accrocher vu leur qualité visuelle. Pour elle, j'ai un profil d'hyperfertile... Le DPI lui semble une bonne idée et le WinTest également.
Nous prenons également rendez-vous avec le médecin à Ivi pour programmer une FIV avec DPI. Il confirme l'analyse de LA Gynéco et nous explique que dans notre cas, il faudra y aller doucement sur la stimulation et faire 2 petites ponctions afin d'avoir assez d'embryons à analyser et surtout pour espérer en avoir assez de normaux à transférer. Ah, il va donc falloir prévoir non pas une mais deux ponctions... Et sans doute décaler aussi le transfert... Fastoche!!!

En décembre, LA Gynéco est en vacances pas mal de temps: pas de rendez-vous (de toute façon nous avons l'Espagne à gérer d'abord) et pas de réponse possible aux (trop nombreuses) questions que nous nous posons. Cela me fait des vacances et me permet de ne me concentrer que sur notre mariage qui a lieu fin décembre. Une bulle d'air!!! J'ai pu vivre sereinement ce très bon moment, sans penser prise de sang, écho, ponction, résultats, etc.

lundi 2 février 2015

TEC 1 de la Fiv 2: des hauts et des bas

Entre fin juin, moment où tous nos traitements ont été mis en route et où on savait devoir attendre jusqu'à septembre pour envisager un TEC et aujourd'hui, il s'est passé encore plein de choses.

D'abord, vu que rien ne pouvait se faire cet été, on a décidé de faire ce dont on rêvait depuis longtemps et qu'on n'arrivait pas à programmer à cause de la PMA: partir à New York en été. C'était bien!!!

Puis est arrivé septembre et il a fallu emmener nous-mêmes nos embryons congelés d'une clinique à l'autre: un vrai roman!!! Et enfin on a pu se lancer dans le TEC1 de cette Fiv2. J'ai bien fait le scratching sur le cycle précédant le Tec. J'étais zen et confiante. Le transfert se fait et je ressens des choses curieuses. Je me demande si les piqûres d'HCG autour du transfert ne risquent pas de fausser la prise de sang, mais j'oublie de le demander de vive voix le jour du transfert et j'envoie un mail qui n'aura pas de réponse. La veille de la prise de sang, je fais un test urinaire: il est positif, ultra positif même car il réagit hyper vite. Grande joie.
Mais le lendemain, même test le matin avant la prise de sang: totalement négatif, ce que la prise de sang confirmera. Je plonge, nous plongeons. On y a tellement cru pendant 24h qu'on n'a même pas pu envisager l'erreur, le revirement.
Je revois très vite LA Gynéco qui me dit qu'elle m'avait répondu de ne surtout pas faire de test avant la prise de sang justement à cause des piqûres d'HCG, mais je n'ai jamais reçu son mail. Elle ne peut pas me dire si le positif a été le fait d'un reliquat des piqûres ou celui d'un embryon accroché puis décroché très vite. On décide de se lancer tout de suite dans le TEC suivant, avec une supplémentation en oestradiol car mon endomètre est trop paresseux: patchs de Vivelledot dès J1.
Elle attire aussi mon attention sur l'éventualité de revoir mon psy (que j'ai arrêté en juin puisque j'allais bien) car ce que je traverse est dur et qu'il lui semble que je ne vais pas bien. Il est certain que je suis restée comme anesthésiée pendant une semaine, sans manifestation de souffrance, mais j'avais perdu le sommeil. Puis je me suis complètement effondrée de façon très brutale, pleurant sans m'arrêter pendant 3 jours avant de pouvoir à nouveau dormir. Je me suis retrouvée épuisée et extrêmement fragilisée: je suis tombée malade et à partir de mi-octobre jusqu'à fin décembre, j'ai attrapé semaine après semaine toutes les maladies qui passaient.

dimanche 1 février 2015

Changements

De longs mois ont passé depuis mon dernier article. De longs mois, beaucoup de rebondissements, de grands changements aussi.

Tout d'abord, nous avons changé de gynéco. LA Gynéco rencontrée dans l'optique de passer au don a été très claire:
- non, je ne suis pas trop vieille; non, vu mes résultats hormonaux dignes d'une minette et vu la qualité de nos embryons, il n'y a a priori pas de problème de qualité ovocytaire: elle nous conseille de rencontrer les biologistes pour en discuter avec eux (en effet, pour eux mes ovocytes étaient très bien de visu et d'ailleurs la fécondation était de bonne qualité; de plus les embryons sont vraiment top, ce qui ne pourrait être le cas avec des ovocytes de mauvaise qualité ; maintenant il peut y avoir un problème génétique qui, lui, est invisible)
- au vu de tout ça, il est très prématuré de passer au don: il y a un pb c'est clair, mais on n'a pas identifié lequel et il faut le chercher
- elle identifie un problème d'OPK (ah bon!!!) car beaucoup de follicules, une forte réaction aux stimulations, et me donne un traitement et prescrit une hystéroscopie (qui révèlera une inflammation: petit traitement)
- du côté de monsieur, il est nécessaire de chercher s'il n'y a pas de varicocèle (bingo, il y en avait une, opérée dès fin juin); examens génétiques, il faut aussi bien sûr le traiter pour améliorer le spermogramme et résoudre le pb de la fragmentation et de la décondensation (rebingo: après 6 mois de traitement, les résultats sont bien meilleurs)
Comme on est ressortis tout confiants (et non en larmes comme d'habitude) et convaincus que bien des choses n'avaient pas été explorées, on a décidé de continuer avec elle.

Résultat de Matricelab: à l'inverse de ce qu'on craint toutes, mon immunité à moi est insuffisante... Préconisations: stimulations minimales voire cycle naturel en cas de tec, scratching sur le cycle précédant le transfert et piqûres d'HCG à DPO 4, 7 et 9. 

Une écho doppler révèle que si tout semble aller très bien, la vascularisation est insuffisante en période de nidation: traitement par Aspégic nourrisson + Tocopa + Pentoxyfilline

Les divers traitements commencé en avril puis en juin font que rien ne pourra être tenté avant septembre 2014.

On est tout de même allés en Espagne voir la clinique qu'on voulait voir: l'équipe médicale a eu la même interprétation que LA Gynéco: don prématuré, surtout qu'il nous restait 3 embryons de très bonne qualité. A priori, ça devrait marcher avec nos gamètes. Monsieur doit être traité sérieusement.

On a aussi assisté à la première réunion pour l'agrément fin avril et nous avons 1 an pour renvoyer notre dossier. Mais nous n'avons pas avancé car je crois que l'adoption ne sera pas notre chemin: compte tenu de notre âge, on ne peut nous proposer que des enfants déjà grands ou ayant un souci de santé et nous ne nous sentons pas capables d'affronter l'un ni l'autre.

Au beau milieu de tout cela, nous avons décidé de nous marier fin décembre.

jeudi 20 mars 2014

Tous les chemins...

A l'issue du rendez-vous avec GrandGygy nous avons eu le cerveau tout bousculé.

Tout d'abord, j'ai pour ma part été très perturbée par cette histoire de qualité ovocytaire. Pour moi, le nombre d'embryons et même de blastos qu'on avait obtenus était suffisant pour dire que de ce côté tout allait bien. Mais si GrandGygy pose le problème, c'est peut-être que je n'ai pas compris quelque chose. Je cherche comment la qualité ovocytaire s'évalue mais je ne trouve que des choses allant plutôt dans mon sens. Mais ça n'a pas l'air si clair toutefois. Je cherche donc s'il y a des examens à faire pour cela. Rien...
J'ai eu l'occasion d'en reparler avec GrandGygy et de demander des éclaircissements lors de ma tentative de biopsie. Oui parce que comme un fait exprès, le jour de la biopsie eh bien mon cycle avait décidé d'être plus long que prévu et je n'avais même pas ovulé à J19 malgré les symptômes d'ovulation presque une semaine plus tôt, mais la chute de température m'a fait penser que c'était factice... Trois ans que ça ne m'était pas arrivé d'avoir un cycle totalement n'importe quoi. Donc pas de biopsie ce jour-là mais on a parlé tranquillement (après une écho pour voir si vraiment ce n'était pas le bon moment) et il m'a prescrit des examens hormonaux + écho  pour juger + report de quelques jours. Bref, je lui ai donc demandé s'il y avait des examens permettant de mesurer la qualité de mes ovocytes et il m'a expliqué que pas en France pour le moment. Et qu'en Espagne, c'est très expérimental ce qui est pratiqué. Que les connaissances sont encore très floues là-dessus.

De plus, nous nous sommes dit qu'il allait falloir songer à lancer la demande d'agrément plus tôt qu'envisagé, car c'est un long trajet et nous nous disons que ce sera peut-être notre prochain chemin alors autant ne pas prendre de retard. Dans un premier temps, ça nous est apparu comme notre seul espoir. Nous ne savons pas si nous devons nous marier précipitamment (sans pouvoir faire ce que nous avons envisagé cet été) ou si nous nous marierons après ou pendant... ce qui ne semble pas changer beaucoup de choses puisqu'on nous explique qu'on peut mettre à jour l'agrément si nous faisons bien le parcours à deux. Notre âge n'est pas non plus une aide pour ce projet... Mais MonHomme est rentré un soir à la maison en me disant qu'on pourrait adopter une fratrie. Je n'avais jamais envisagé cela. Je ne suis pas vraiment prête à ça, mais il semble que ça puisse être un peu facilitateur pour ce projet parce que peu de gens sont prêts à cela. Pourquoi pas? C'est une belle idée en tout cas. Nous y réfléchissons mais nous avons du temps, un peu. Nous envoyons notre demande d'assister à une réunion d'information. Un autre chemin s'ouvre.

De son côté MonHomme prend rendez-vous chez un autre andrologue que celui qu'il a déjà vu en 2011 (et qui nous a fait perdre un an en ne nous envoyant pas en PMA dès le 1er spermogramme qui était pourtant clair). Il veut avoir un autre avis sur ses taux et aussi voir s'il n'a pas un problème de varicocèle car personne ne s'est occupé de cela depuis le début...
Il a aussi pris une décision importante: il veut changer de boulot. Il travaille trop loin, y passe trop de temps, y passe trop d'énergie, n'a pas assez de temps pour nous.
Et puis il a beaucoup réfléchi à l'histoire liée à notre âge, à la dégradation de nos cellules, à l'altération de la qualité génétique etc. Et il me reparle de la Fiv avec don dont nous avions déjà parlé un jour et à laquelle il n'était pas vraiment prêt. Nous discutons beaucoup. Je suis vraiment contente qu'il puisse envisager cette idée. Mais d'un autre côté, je ne veux pas nous précipiter: si nos gamètes peuvent nous faire un bébé, j'aimerais tellement. Je suis très ouverte à l'idée du don, mais je suis encore assez attachée à l'idée de retrouver notre patrimoine génétique dans un enfant (même si j'envisage très bien que ce ne soit pas l'essentiel, quelque chose me retient encore). Et je ne voudrais pas qu'on ne donne pas toutes leurs chances à nos gamètes juste parce qu'on est pressés. MonHomme est sur une autre ligne d'ondes: d'une part, il exprime soudain à quel point il est pressé d'être papa; d'autre part, il exprime la crainte que nos âges fabriquent un bébé ayant bien plus de risques d'avoir tout un tas de problèmes de santé. Là, je dois dire que je n'avais jamais vraiment pensé les choses sous cet angle. Peut-être a-t-il raison.

Bref, nous décidons de regarder ce qui se pratique du côté du don, comment ça se passe, où, quelles démarches, etc. Et nous plongeons dans le monde de la Fiv-Do puis de la Fiv-DD (double don). Rapidement, nous comprenons que si nous allons par là, il nous faudra être suivis en France par un gynéco acceptant d'accompagner des patients allant à l'étranger (car il faut suivre la receveuse, la préparer au transfert, prescrire des médicaments pour la donneuse, etc). Nous cherchons donc des noms et trouvons des conseils sur les forums. Nous prenons rendez-vous avec quelqu'un qui semble correspondre à ce que nous cherchons pour un 2e avis et qui suit les couples partant pour un don à l'étranger.
Nous demandons des devis à plusieurs cliniques pour savoir à quoi nous attendre, nous regardons comment les choses se déroulent, et nous décidons qu'aux prochaines vacances, nous irons sans doute en Espagne pour visiter une ou deux cliniques afin d'avoir une première approche et aussi pour sans doute faire une "première visite" donc en présentant un dossier médical afin d'avoir un avis et une proposition correspondant à notre cas. D'ici là, il y a des chances qu'on ait reçu les résultats de la biopsie, c'est bien. Nous faisons la liste des examens qui sont demandés, nous listons ceux qui nous manquent ou qui ne sont pas assez récents et cherchons des solutions pour nous les faire prescrire rapidement afin d'avoir le dossier le plus complet possible. Peu à peu, nous affinons ce que nous attendons des cliniques pour essayer de faire un choix de deux ou trois qui nous conviendraient. Et c'est très loin d'être simple.

Lors de la tentative de biopsie, je questionne GrandGygy sur nos chances d'aboutir à quelque chose en Fiv icsi en France. Il estime que oui, dans notre cas, c'est tout à fait possible, mais qu'il ne peut pas me l'assurer ni me dire quand. Je lui parle donc des Fiv-Do. Il me parle alors très humainement du parcours des couples qui, soit par obligation médicale, soit par lassitude de l'attente et aussi parce que les Fiv et l'absence d'enfant deviennent parfois insupportables, partent à l'étranger bénéficier d'un don ou d'un double don. Il m'explique qu'il accompagne ces couples. Bon point. Même si nous avons ce rendez-vous avec quelqu'un d'autre dans cette visée-là.

J'ai rendez-vous demain avec mon acupunctrice bien que ce ne soit pas le moment habituel de mes rendez-vous. Mais elle est aussi médecin et, la dernière fois, nous avions parlé de la biopsie et elle m'avait dit qu'il serait peut-être bon de toute façon de prendre des corticoïdes pour aider l'implantation, même si elle n'est pas hyper favorable aux médicaments si autre chose peut les remplacer efficacement. Et elle m'avait dit d'en parler à GrandGygy (lequel veut attendre les résultats de la biopsie) et qu'au besoin elle me ferait la prescription puisqu'elle est aussi médecin généraliste. J'y vais donc pour ça en priorité parce que mine de rien, nous avons 3 embryons qui nous attendent et qu'avant toute chose, il faudra les transférer et espérer que ça marche, chose que nous avons pour le moment totalement reléguée en arrière-plan. Il a fallu que je rappelle à MonHomme qu'on ne se lancerait pas dans une Fiv-Do tant qu'on n'aurait pas transféré ces embryons et qu'on ne pourrait absolument pas monter de dossier Sécu pour l'étranger sans l'avoir fait. Il a fallu aussi que je lui dise que si la biopsie révélait un problème, il faudrait d'abord me traiter pendant un temps un peu long (peut-être 3 mois) avant de lancer un Tec... Bref, imaginons que la biopsie revienne sans problème, alors je veux mettre toutes les chances de notre côté pour les Tec et vite prendre ce qu'il faut pour cela.
Je me rends compte que le résultat négatif et tout le discours sur la qualité ovocytaire et l'âge ont eu raison de l'espoir qu'on pouvait mettre dans ces 3 embryons, les a condamnés d'avance. Il faut pourtant croire en eux, puisqu'on ne sait pas où est le problème ni s'il y en a un. Il y a peut-être là un bébé qui nous attend.
Je vais profiter du rendez-vous d'acupuncture pour voir ce qu'elle peut nous prescrire dans ce qu'il nous manque (quelques examens hormonaux à refaire, un caryotype serait souhaitable pour moi, une mammographie, quelques menus examens pour MonHomme) pour avancer aussi sur ce chemin.

Résumons: nos chemins dans l'ordre de l'arrêt des attentes (un truc qui n'a jamais de fin en fait)
  • biopsie sans souci: on lance le 1er Tec vers mai au plus tôt (rendez-vous débriefing calé juste en fin de cycle, donc il sera juste temps de lancer)
  • biopsie révélant un problème: traitement avant le Tec, rien d'envisageable avant sans doute mi-juillet. Pas sûre que ça passe avant septembre du coup.
  • dans l'un ou l'autre cas, visite en Espagne en avril pour voir. On trace un chemin de traverse vers la Fiv-Do ou Fiv-DD. Au plus tôt, on pourrait envisager quelque chose vers fin août (parce que 2 Tec d'abord, puis finalisation du dossier sécu, puis synchronisation avec une donneuse éventuelle)
  • début du dossier de demande d'agrément: nous avons sollicité une participation à une réunion d'information et cela devrait avoir lieu dans les deux mois à venir, donc vers fin mai.

mercredi 19 mars 2014

Perplexe

Bon, même en prenant vraiment le temps de la réflexion, tout reste confus...

Finalement, le rendez-vous avec GrandGygy ne s'est pas du tout déroulé comme nous l'imaginions... Finalement, il n'avait pas vraiment grand-chose d'autre à nous dire que ce qu'il nous avait déjà dit. Finalement, après nous l'avoir redit, nous avoir réexpliqué que bon, en théorie mon âge blablabla, mais que tout de même mes résultats blablabla, une vraie jeunette blablabla, que donc il pense que sans doute malgré tout il doit y avoir une dégradation de la qualité de mes ovocytes liée à mon âge et que donc on va programmer le Tec.
On était perplexe. Enfin on l'a tout de même arrêté parce que oui mais non pas du tout, pas de Tec si rapidement sans avoir vérifié deux ou trois choses qui nous chiffonnent. Ben oui, on avait eu le temps de réfléchir, de lire, de chercher et on était donc venus avec toutes nos petites questions.

N°1: ne serait-il pas souhaitable de me faire faire une biopsie pour savoir s'il n'y a pas un problème côté endomètre? Parce que si c'était le cas, le Tec serait un gros gâchis. "Oui oui, bonne idée, pourquoi pas. Je penche tout de même plutôt pour un problème lié à votre âge (mais crotte, je ne veux pas qu'on penche, je veux savoir!!!). Si vous étiez plus jeune, je vous l'aurais proposée d'emblée (mais pourquoi pas à mon âge? on n'a pas besoin de vérifier alors qu'on ne trouve pas ce que j'ai???)" Enfin bref, pas de souci, on prend rendez-vous pour ça. Et on cale aussi le rendez-vous suivant, un mois après, pour débriefer les résultats.

N°2: MonHomme demande des explications sur ses taux de fragmentation et de décondensation. GrandGygy trouve les résultats pas formidables, mais pas vraiment inquiétants. Là, on est surpris car d'autres gygy considèrent qu'à 32% de décondensation les Fiv n'ont pas de chance d'aboutir... Ok. On verra plus tard.
N°3: Y a-t-il un traitement, quelque chose pour améliorer ça? "Non, rien de clair, certains médecins préconisent des compléments mais l'efficacité n'est pas prouvée". D'un côté il n'a pas complètement tort, de l'autre, on a lu beaucoup de cas d'améliorations sensibles tout de même avec ces compléments. Bien, on laisse filer, de toute façon MonHomme suit le traitement prescrit par mon acupunctrice qui est de cet ordre-là. On refera des tests d'ici quelques mois pour vérifier si ça a évolué.

On sort de là un peu bousculés, pas trop satisfaits et MonHomme se met à pleurer sur le trottoir (d'habitude c'est moi...). Il pleure parce qu'il se sent coupable d'avoir trop attendu pour se sentir prêt alors que maintenant on n'arrête pas de nous dire que l'âge est sans doute la cause des échecs. Je le console comme je peux. C'est triste et en même temps ça me soulage de voir qu'il lâche enfin la bonde et s'autorise à dire son chagrin.

Après cela, on était assez contrariés. On a ressenti très fort le besoin d'autres explorations pour savoir où est le problème afin de savoir comment l'attaquer. Du coup, on a cherché, lu, fouillé. Et on a décidé qu'il nous fallait un autre avis, l'avis de quelqu'un qui veuille explorer davantage que GrandGygy, qui soit force de proposition sur ce plan-là. Et on a trouvé. On a donc pris rendez-vous avec quelqu'un d'autre, pour voir.

vendredi 28 février 2014

FIV 2b, je réagis bien, très bien, ouhlala, trop bien

Courant janvier, nous revoyons GrandGygy. Entre temps, nous avons beaucoup progressé. Nous avons bien débroussaillé notre terrain côté adoption et pris une décision. J'ai entrepris de parler à monsieur Psy et madame Papillon et je m'en porte bien mieux. Je poursuis le travail avec ostéo et acupuncture en fonction de mes cycles. Et nous avons aussi exploré à deux ce qui pouvait poser problème et que nous n'avions pas encore exploré. MonHomme voudrait bien que GrandGygy lui prescrive un nouveau spermogramme pour savoir où il en est et aussi un test de fragmentation et de décondensation afin d'être sûrs qu'on ne fait pas tout cela pour rien.
GrandGygy décide de changer le protocole et de passer sur un protocole mi-long : piqûre de Décapeptyl sur la fin du cycle précédent la ponction afin de mettre les ovaires au repos ; rendez-vous avec madame Echo aux alentours de J1 pour vérifier que les ovaires sont bien au repos. Puis en plus du Décapeptyl, piqûres de Ménopur et surveillance étroite, tous les deux jours, de J1 à J11. Et il prévoit une culture prolongée pour amener les embryons au stade blasto afin de sélectionner vraiment les meilleurs.
Nous lui parlons des questions que nous nous posons et il donne à MonHomme les examens que nous lui demandons en nous expliquant qu'il pense que cela ne lui fera pas modifier le protocole mais qu'il est de toute façon bien qu'on fasse ces examens si nous en ressentons le besoin. Il nous dit qu'on ne sait pas encore vraiment clairement quoi faire avec les résultats de ces examens, qu'il nous les expliquera quand nous les aurons.

Je suis donc hyper surveillée, c'est épuisant de courir de rendez-vous en rendez-vous. A J8, j'ai déjà 23 follicules. Madame Echo décide de diminuer progressivement les doses pour éviter l'hyperstimulation. Je commence à ressentir des tiraillements assez forts. Je fatigue. A J11, j'ai 24 gros follicules. Madame Echo, qui est toujours très pro et pas très bavarde, s'est montrée très humaine lors des deux dernières consultations. Nous avons pris le temps de parler 2 minutes d'un projet sans rapport avec la Pma parce que j'insistais pour avoir un rendez-vous pas sur tel créneau horaire parce que je recevais un écrivain en classe et que c'était calé depuis 4 mois. Ça m'a fait du bien de savoir que si elle scrutait mon utérus, je n'étais peut-être pas qu'un utérus tout de même... Et à J11, elle a commencé par me demander si je n'étais pas trop fatiguée. Là, ça m'a carrément soulagée. Oui, je me sens très, mais alors très très très fatiguée. Elle me répond qu'avec mon taux d'oestradiol, c'est tout à fait normal. J'en étais à 3300... OMG!!! Elle s'est montrée très douce, m'a prévenue qu'elle allait devoir appuyer un peu mais qu'elle n’appuierait pas trop. Puis elle m'a interrogée sur la suite de ma semaine: la ponction étant prévue 3 jours plus tard, elle voulait savoir si j'avais cours. Non, pas de cours d'ici jeudi, mais d'autres obligations, pas très importantes car j'avais fait le ménage dans ma semaine pour être le plus reposée possible pour la ponction. "Bon, tout ce que vous pouvez annuler, vous le faites. Vous restez le plus possible chez vous car il faut protéger vos ovaires. Vous marchez doucement." Ah, d'accord. De toute façon, j'étais déjà incapable de cavaler. Les jours qui suivent, j'annule presque tout. La douleur s'amplifie. M'asseoir et me lever deviennent un calvaire. Je reste chez moi au maximum. J'en profite pour télétravailler et faire de l'administratif à distance. Je ne culpabilise même pas. Après la ponction, je vais rater juste 2h de cours. La semaine d'après est une semaine d'examens au lycée, les cours n'ont pas lieu. Donc tout va bien. Je suis détendue dans ma tête, c'est une première.

Entre temps, nous recevons les résultats d'examens de MonHomme. Ce n'est pas bon. Côté spermo, certains points sont meilleurs (vitalité, mobilité) mais la numération s'est effondrée. Finalement, le voilà OATS... Le test de fragmentation est à 24,5 % (moyen moyen) et celui de décondensation est à 32 % (là, ça semble être un vrai problème). Il appelle plusieurs fois le cabinet de GrandGygy, on lui dit qu'il le rappellera, mais il ne rappelle pas. On décide que de toute façon, les dés sont jetés, que s'il y avait quelque chose de très grave qui nécessitait un changement de protocole, GrandGygy aurait rappelé. On verra les explications plus tard. Pour le moment, on se concentre sur la ponction.

Le jour de la ponction est là. Je suis détendue malgré la douleur. Je suis confiante. MonHomme aussi. Mais au réveil, j'ai mal. Je suis la seule de la salle de réveil à avoir mal, mais j'ai clairement mal. On me perfuse. GrandGygy vient me voir. "18 ovocytes, vous avez bien travaillé". Je suis contente. MonHomme est déçu. C'est le même résultat qu'à la 1re FIV et il espérait plus (c'est sûr qu'avec 24 follicules au lieu de 14). Je lui explique que la quantité compte, mais surtout la qualité. Je suis arrêtée pour une semaine. Le jour de la ponction est vraiment dur car j'ai mal, vraiment mal, à en pleurer. MonHomme est mal pour moi. Il a posé deux jours pour rester à mes côtés. Il en ajoutera 2 autres pour être avec moi jusqu'au transfert.
Le lendemain, coup de fil du labo : 15 ovocytes micro-injectés, 8 fécondés. Je trouve que c'est bien. MonHomme reste un peu déçu. Le labo nous explique qu'ils ne rouvriront pas notre boîte à embryons d'ici J5 pour laisser les embryons le plus possible au chaud sans perturber leur développement. Ils nous demandent de les appeler le matin du transfert vers 7h pour savoir s'il y a bien des embryons à transférer. Ben oui, mais on habite loin. Si on part de chez nous à 7h15, on ne sera pas à la clinique avant 8h00 voire 8h30 alors que d'habitude on nous demande d'être là à 7h30. Bon, on verra.

Et là commence une attente que nous ne connaissions pas encore : une attente longue et insupportable (celle qui a donné le titre de ce blog d'ailleurs). Tous les jours, on se demande si on a des embryons en train de se développer. C'est dur d'attendre ainsi.
Le matin du transfert, on part à 6h30. Ça roule hyper bien, tellement qu'on arrive juste avant l'ouverture du labo. On se présente à la clinique, on explique qu'on n'a pas encore eu le labo, qu'on ne sait pas si on a des embryons. On nous envoie directement au labo en nous disant qu'ils vont ouvrir dans quelques minutes. Les minutes semblent longues. Finalement quelqu'un arrive, nous installe et nous dit, oui oui, on vient d'ouvrir votre boîte, vous avez des embryons. Combien? Ah, je ne sais pas. On va venir vous le dire. Finalement, on attend une bonne heure. Je suis confiante. MonHomme est très angoissé. GrandGygy arrive enfin. Nous avons 2 beaux blasto (pas top, mais beaux quand même) et pour les autres, il va falloir attendre un peu pour savoir si on peut les congeler. Pour l'instant, ils ne sont pas assez développés. Il me demande si je n'ai pas eu trop mal (vous aussi ça vous inquiète?). En fait, la douleur, qui a été violente le jour de la ponction, a bien diminué jour après jour. Il me dit que les ovaires étaient vraiment très gros. Que là, si un embryon s'implante, l'hyperstimulation risque de repartir avec la stimulation hormonale liée à la grossesse. Que c'est à nous de décider ce qu'on veut, le risque qu'on veut prendre et combien on veut d'embryons. Il nous dit qu'il pense qu'on peut prendre ce risque, que ça vaut le coup. Nous, si on nous laissait faire, on prendrait tout, tous les embryons, et puisqu'on est là, vous n'avez qu'à nous mettre aussi ceux des autres couples tiens. On n'est pas regardants, allez. (On est tous dans cet état-là le jour du transfert, non?) Le transfert se fait. Nous rentrons nous mettre en mode couvade.

On couve ensemble. Je suis en arrêt jusqu'à la fin de la semaine et après ce sont les vacances. Je peux donc totalement me consacrer à mon repos et à mes embryons. Je ne fais rien d'autre. Je lis des blogs de pmettes, plein de blogs. Nous couvons à deux. MonHomme attrape la grippe (bien qu'il soit vacciné... bon, c'est mieux maintenant qu'il y a une semaine juste pour la Fiv...) et il est arrêté toute la semaine du coup. Mademoiselle LeChat nous déclenche une allergie qu'elle a déjà eu cet hiver. Je fais donc aussi garde-malade. Je suis détendue et positive. Nous recevons un courrier du labo qui nous dit qu'ils ont congelé 3 embryons. C'est une bonne nouvelle mais je me concentre sur les 2 qui sont dans mon utérus. Le reste, on verra plus tard.

1re prise de sang : encore négatif. Combien de fois le monde peut-il s'effondrer ainsi?

En attendant la 2e prise de sang, nous essayons de réfléchir à ce qu'on veut. Alors que jusqu'à ce moment je pensais vouloir enchaîner vite, là je me dis qu'on a un problème non identifié et qu'il ne faut pas se lancer dans la suite sans avoir exploré les pistes encore inexplorées. Une biopsie de l'endomètre. Des explications sur les derniers examens de MonHomme.

Après la 2e prise de sang, GrandGygy nous rappelle. Ce 4e négatif le laisse perplexe. "Bien sûr, à 40 ans (et c'est reparti???) en théorie, ça marche moins bien. Mais en ce qui vous concerne, votre réponse au traitement est très bonne et vous avez une bonne réserve ovarienne, ça devrait marcher (ah bon, c'est pas vraiment mon âge le problème alors). Je ne veux pas vous lancer dans un transfert, je veux d'abord vous revoir en consultation." Ah, c'est bien. Ça me soulage et ça colle à ce qu'on voulait aussi. On arrive à obtenir un rendez-vous très rapide.

Je revois l'acupunctrice au début du nouveau cycle et nous reparlons de cet âge qu'on n'a cessé de me renvoyer, de façon discrète, sans aucune accusation ni même une once de reproche c'est vrai, mais avancé jusqu'à maintenant comme seule explication et qui semble enfin ne plus être une explication suffisante ni peut-être même valable.  Elle me dit que bon, j'ai pondu 18 ovocytes à chaque fois, dont 15 et 18 se sont avérés suffisamment bien pour qu'on les micro-injecte, et que ça a donné 17 ovocytes fécondés, 14 embryons dont en tout 6 blasto et 3 embryons plus jeunes soit transférés soit congelés. Franchement, c'est un très beau score. Elle me rappelle que bien des femmes plus jeunes n'en ont pas autant. Donc les résultats de nos ponctions semblent bons, voire très bons en fait. Malgré mon grand âge.

jeudi 27 février 2014

La 3e pause, mens sana in corpore sano (ou presque)

J'arrive à sortir la tête de l'eau au retour des vacances de Noël, en particulier grâce à monsieur Psy et à madame Papillon. L'un comme l'autre écoutent notre histoire, me laissent longuement pleurer. L'un comme l'autre me rassurent quant à mon âge, à l'impact du psychisme, aux vraies raisons pour lesquelles j'ai choisi de les voir, m'aident à y voir plus clair sur l'adoption.
Monsieur Psy me fait beaucoup de bien quand, lors de la 2e ou 3e séance, il m'explique qu'il comprend que je me sente coupable, que c'est un grand classique, mais que je ne suis en rien coupable de rien du tout, que MonHomme ne l'est d'ailleurs pas plus. Aucun de nous n'a choisi les performances de son corps. Que le parcours que nous avons choisi de suivre est un parcours qui nous permettra peut-être de concevoir malgré nos corps et que maintenant, ce sont en général les médecins qui œuvrent au mieux pour que ça marche, avec des connaissances que nous n'avons pas et que nous, nous n'y pouvons rien. Vraiment rien. Que nous n'avons pas vraiment d'emprise sur la réussite ou l'échec des essais. Qu'il est difficile d'accepter qu'on ne peut rien faire, mais que c'est aussi un soulagement, pourvu qu'on ait confiance en notre équipe médicale.
Quand je lui parle des difficultés que je rencontre au sujet de mon âge, de la culpabilité que j'éprouve, du fait qu'on me renvoie cette unique explication aux échecs, il me dit que tout de même, il lui semble que j'ai une bonne réponse hormonale aux traitements, que d'ailleurs ma réserve ovarienne est bonne et que donc, mon âge ne fait pas grand-chose sans doute à l'affaire puisque les indicateurs biologiques de mon côté semblent bons. Il me dit aussi que, avec les informations que je lui ai données et sans être médecin, il lui semble probable que les problèmes que nous rencontrons actuellement, nous les aurions rencontrés aussi 10 ans plus tôt. Que l'âge ne lui semble pas vraiment être la source de nos problèmes même s'il ne faut pas perdre de vue que l'âge ne peut pas jouer en notre faveur.
Madame Papillon de son côté, m'aide à comprendre que nos difficultés font partie de notre parcours, de notre couple, de ce que nous sommes et que nous nous aimons malgré cela. Elle me fait rire en me demandant si j'ai réclamé à MonHomme un spermogramme avant de tomber amoureuse de lui et avant de vouloir avoir un enfant avec lui. De son côté, a-t-il pensé à contrôler mon utérus, mon endomètre? Ah, c'est une idée ça pour les sites de rencontre tiens... :-) Une fois cela accepté, on se sent moins coupable et on se sent aussi moins en colère. C'est injuste, mais personne n'y peut rien et on s'aime malgré cela. L'essentiel est d'arriver à faire son chemin avec-malgré cela.
Monsieur Psy m'aide à être plus philosophe devant le chemin qu'il reste encore à parcourir et dont nous ignorons tout. Madame Papillon me replonge dans mes racines et cela m'aide à me repositionner dans mon propre parcours. Peu à peu, je vais mieux.

De leur côté, ostéo et acupunctrice jouent aussi leur rôle, également dans une écoute active, dans des conseils avisés. Et bien sûr dans leurs métiers respectifs.
Ostéo trouve que je me détends bien et que les choses reprennent leur souplesse. Avec l'acupunctrice, nous discutons pas mal pendant le temps où les petites aiguilles font leur effet. Nous parlons ensemble du fait que le corps médical s'occupe très peu des messieurs, quelle que soit l'origine du problème ou des problèmes. En général, une fois les problèmes identifiés, on s'occupe d'essayer de contourner ses problèmes dans le corps de la femme, si celle-ci n'a pas de gros problèmes. Bien sûr, le corps féminin est incontournable, mais si on s'occupait de résoudre, autant que faire se peut, les problèmes des messieurs, on aurait peut-être de meilleurs résultats?
Et puis ça éviterait aussi que les hommes se sentent presque totalement passifs malgré eux et ne se sentent d'une certaine façon exclus du processus et des difficultés physiques. Combien d'hommes souffrent en silence, parce qu'ils voient leur compagne souffrir, endurer des traitements éprouvants, même si parfois elle n'a pas de problème particulier. Combien n'osent rien dire de leur souffrance à eux, de la culpabilité qu'ils éprouvent eux aussi, simplement parce qu'on leur laisse penser que leur seul rôle, dans cette histoire, c'est de soutenir leur compagne et que du coup, n'ayant pas trop à endurer, ils ne seraient pas censés avoir besoin de soutien eux aussi.